Archives de catégorie : Actualités géologiques

A La Ferrière , la minière de fer sort de l’anonymat

 

La minière de La Ferrière        

 Ouest-France du 24 décembre 2011

 Photo OF fer copie

Avis aux géologues et amateurs d’histoire locale. Le site où repose une partie des ressources en oxyde de fer de la commune va être mis en valeur et devenir accessible au public. Le promeneur comprendra l’origine de la cité et son nom d’autrefois :  « La Ferrière-les-Chapelets ».

Un peu d’histoire

La gîte, perchée à 85 mètres, au village de la Haute-Thermelière, a été le dernier lieu d’exploitation du minerai. Au début du siècle dernier, des investisseurs parisiens créent la Société anonyme des mines de Vendée et obtiennent une autorisation préfectorale pour extraire à ciel ouvert les blocs d’une veine au milieu de 70 ha. Le minerai est évacué en chemin de fer, tracté par des chevaux, par le pont des Boches, encore visible. Il franchissait l’Yon et traversait les rues de la Berthelière jusqu’à la gare de marchandises de Beaupuy. Par bateau, des Sables-d’Olonne à Rotterdam, il participait à l’accroissement de tonnage qu’achetaient les Allemands sur toute la côte atlantique à la veille de la Grande guerre.

Le site géologique est remarquable

Le lieu est classé, dans le département, parmi 32 sites patrimoniaux pointés pour leur identité géologique. Le fer des Thermelières se présente en filon, peu profond sous la surface, et affleure en croûtes ponctuelles, appelées « chapeaux de fer ». Des scories résultant de la fusion du minerai pour les forges antiques et l’existence de traces des Terriers arasés attestent d’une activité métallurgique jusqu’au Moyen-âge. Le paysage bosselé par l’éboulis des bas fourneaux en terre, les tas épars de minerai et les restes de charbonnières pourrait laisser penser à des « chapelets », relief que formait le pas répété des boeufs dans un chemin creux.

Un chemin d’accès aménagé

La commune va signer un bail de 25 années avec l’agriculteur propriétaire des lieux. Une emprise cadastrale a été définie et un chemin d’accès sera aménagé. Sur place, une halte couverte recevra l’information scien¬tifique, pédagogique et culturelle nécessaire aux groupes. À terme, le détour intégrera le sentier de randonnée de la Gilbretière et complétera la vision des Poudrières. La municipalité souhaite avancer la réalisation avec la commission culturelle, le Conseil général, La Ferrière patrimoine et l’Association Vendéenne de Géologie.

Article proposé par Jean-Pierre Tortuyaux – AVG

Le plus vieux bois du monde découvert en Anjou

 

Découverte de végétaux fossilisés, âgés de 397 et 407 millions d’années et comportant du bois

Août 2011

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Fragment  fossile de 407 millions d’années découvert dans la carrière de Châteaupanne à Montjean-sur-Loire (49).

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Coupe transversale microscopique d’une tige fossilisée

Une équipe internationale de chercheurs, dont la paléobotaniste Christine Strullu-Derrien, qui a fait sa thèse à l’Université d’Angers, désormais chercheur-associé au laboratoire d’études des bio-indicateurs actuels et fossiles (BIAF), a découvert des fossiles de deux plantes, vieux de 397 et 407 millions d’années, dont un en Anjou. L’insolite ne tient pas à leur âge, si avancé soit-il, mais à leur composition : les tiges de ces plantes comportent du bois *. Or, jamais des fossiles si vieux n’avaient présenté cette caractéristique. Les scientifiques étaient jusque là persuadés que le bois était apparu au moins 10 millions d’années plus tard.

L’équipe à l’origine de cette découverte est composée de chercheurs belges, américains et français, dont Christine Strullu-Derrien, alors doctorante au sein de la Faculté des Sciences de l’Université d’Angers. Un article scientifique faisant état de ce résultat est paru le 12 août 2011 dans la prestigieuse revue « Science ».

Note :

Le bois est un tissu végétal (le xylème secondaire). Il constitue la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses Il joue un double rôle comme conducteur de la sève brute et tissu de soutien qui donne leur résistance aux tiges. Il sert aussi parfois de tissu de réserve.

http://www.univ-angers.fr/fr/recherche/actualites/decouverte-paleobotanique.html