Archives mensuelles : décembre 2011

Le plus vieux bois du monde découvert en Anjou

 

Découverte de végétaux fossilisés, âgés de 397 et 407 millions d’années et comportant du bois

Août 2011

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Fragment  fossile de 407 millions d’années découvert dans la carrière de Châteaupanne à Montjean-sur-Loire (49).

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Coupe transversale microscopique d’une tige fossilisée

Une équipe internationale de chercheurs, dont la paléobotaniste Christine Strullu-Derrien, qui a fait sa thèse à l’Université d’Angers, désormais chercheur-associé au laboratoire d’études des bio-indicateurs actuels et fossiles (BIAF), a découvert des fossiles de deux plantes, vieux de 397 et 407 millions d’années, dont un en Anjou. L’insolite ne tient pas à leur âge, si avancé soit-il, mais à leur composition : les tiges de ces plantes comportent du bois *. Or, jamais des fossiles si vieux n’avaient présenté cette caractéristique. Les scientifiques étaient jusque là persuadés que le bois était apparu au moins 10 millions d’années plus tard.

L’équipe à l’origine de cette découverte est composée de chercheurs belges, américains et français, dont Christine Strullu-Derrien, alors doctorante au sein de la Faculté des Sciences de l’Université d’Angers. Un article scientifique faisant état de ce résultat est paru le 12 août 2011 dans la prestigieuse revue « Science ».

Note :

Le bois est un tissu végétal (le xylème secondaire). Il constitue la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses Il joue un double rôle comme conducteur de la sève brute et tissu de soutien qui donne leur résistance aux tiges. Il sert aussi parfois de tissu de réserve.

http://www.univ-angers.fr/fr/recherche/actualites/decouverte-paleobotanique.html

 

Le modèle sismique de la structure du globe terrestre

 

Des enveloppes concentriques de compositions et de comportements mécaniques différents        

 

2011.12.12.Structure globe prépa copie

 

Le modèle de la structure du globe établi  par la sismologie

 

L’étude de la propagation des ondes sismiques à l’intérieur du globe montre qu’il n’est pas structuré de façon homogène, mais constitué de plusieurs enveloppes con­centriques séparées par des discontinuités ; de l’extérieur vers l’intérieur, on recense ainsi dans le cadre du modèle PREM à symétrie sphérique :

  • La croûte ou écorce terrestre, limitée à sa base par la discontinuité de Mohorovicic située vers 6 à 35 km de profondeur en moyenne suivant la nature de la croûte.

  •  Le manteau terrestre, entre 6 ou 35 km en moyenne pour sa limite supérieure et 2 900 km de profondeur, est limité à sa base par la discontinuité de Gutenberg.
  • Le noyau externe, entre 2 900 et 5 100 km de profondeur, limité à sa base par la discontinuité de Lehman. Cette enveloppe est la seule à présenter un comporte­ment fluide puisque les ondes sismiques de cisaillement S ne la traversent pas.

  • Le noyau interne ou « graine » , solide , qui constitue le centre de la Terre.

     

La sismologie a aussi permis de caractériser une autre discontinuité majeure : la zone à faible vitesse sismique (LVZ = Low Velocity Zone), limite entre 2 enveloppes :

  • la lithosphère, globalement rigide, et découpée en plaques dites lithosphériques

  • l’asthénosphère, beaucoup plus ductile, entre 100 et 200 km de profondeur.

 

La composition des différentes enveloppes du globe

 

  • La croûte continentale est constituée essentiellement de granites et de roches métamorphiques silicatées lui conférant une chimie alumino-silicatée à tendance alcaline prononcée.

  • La croûte océanique est constituée de basaltes et de gabbros qui lui donnent une chimie silicatée fortement ferro-magnésienne.

  • Le manteau : alors que les matériaux de l’écorce terrestre sont accessibles à l’observation, ceux du manteau sont plus délicats à observer. Cependant quelques contextes structu­raux ou la remontée des laves peuvent nous aider dans cette démarche : la roche du manteau est la péridotite, constituée d’olivine, de pyroxènes (minéraux silicatés ferro-magnésiens) et de quelques minéraux alumineux (feldspaths ou grenat suivant les cas). Tout ceci fait du manteau une enveloppe un peu moins silicatée et beaucoup plus ferro-magnésienne que les croûtes.

  • Alors que la pétrographie du manteau semble globalement péridotitique, il existe des données sismologiques et des travaux de laboratoire qui permettent de préciser un modèle minéralogique pour cette enveloppe : des transitions de modification paraissent affecter les péridotites du manteau à différentes profondeurs (450, 670 km) et ainsi rendre compte de certaines anomalies présentes dans le profil de vitesse du modèle PREM *.

  • Le noyau : les matériaux du noyau demeu­rent inaccessibles. La prise en compte de certains paramètres physico-chimiques et l’étude des météorites (chondrites, achondrites et météorites ferreuses) ont cependant permis de proposer un modèle chimique pour cette enveloppe qui serait riche en fer et en nickel.

* PREM : Preliminary Reference Earth Model