Séisme du Népal du 25 avril 2015

Manifestation d’un affrontement de 2 plaques tectoniques

 

Article de Ouest-France du lundi 27/04/2015

 

Soixante fois plus de risques à Katmandou qu’à Tokyo

Neuf tremblements de terre majeurs depuis le XIIIe siècle, soit environ un tous les soixante-quinze ans. Le Népal paie très cher sa situation géologique, à la confluence de deux plaques tectoniques : l’asiatique et l’indienne (voir infographie). À leur point de rencontre, la plaque indienne se glisse sous la plaque asiatique. Cette poussée vers le nord – deux à trois centimètres par an – a fait naître l’Himalaya et, derrière, le plateau du Tibet. Un tel frottement ne se fait pas sans douleur. Les Népalais ressentent régulièrement des secousses, heureusement de moindre ampleur. Le dernier séisme d’importance, en 1934, avait tué 8 500 personnes et détruit une bonne partie de Katmandou. Depuis, les sismologues du monde entier alertent le pays sur la nécessité de se préparer au « futur » tremblement de terre. Il existe, comme au Japon, des exercices de sensibilisation de la population. Le dernier « National earthquake safety day » (journée nationale de la sécurité en cas de séisme) s’est tenu le 16 janvier. Mais beaucoup de bâtiments sont anciens et les normes sismiques ne sont pas toujours respectées dans les constructions récentes. Dans un récent rapport cité par Slate.com, le groupe d’experts Geohazards International, qui travaille sur la prévention des séismes dans le monde, évalue qu’un habitant de Katmandou a « soixante fois plus de risques d’être tué dans un tremblement de terre qu’une personne vivant à Tokyo ».

Ouest-France du lundi 27/04/2015

 

Carte du journal Le Monde

 

Carte de situation de l'épicentre du séisme au Népal.

Le Monde du 20/04/2015