Les coauteurs
Bitume et asphaltite
L’asphaltite est une roche un peu spéciale il est vrai, mais une vraie roche d’une certaine dureté avec une cassure conchoïdale et un aspect brillant, exploitée dans des filons. Elle est composée de produits organiques, comme le pétrole, mais son point de fusion est supérieur à celui de l’asphalte et elle est assez dure pour être sculptée. Connue depuis l’âge de la pierre au Moyen-Orient, elle eut dans la préhistoire et dans l’histoire une multitude d’utilisations. Son nom vient du lac Asphalte qui est un des anciens noms de la Mer Morte qui produit du bitume en quantité, bitume qui dérive à la surface vers les côtes, et qui fut exploité par les Nabatéens, découpé à la surface de l’eau depuis des bateaux en roseau. Toutes les grandes civilisations du Moyen orient en ont utilisé mais on trouve aussi du bitume natif en France dans la région de Clermont-Ferrand en particulier au Puy de la Poix et dans les « mines du Roy ».
Voir à ce sujet le lien suivant: http://planet-terre.ens-lyon.fr où se trouvent deux remarquables dossiers sur le sujet.
Le livre : Le bitume dans l’Antiquité
Voici le livre que je viens de lire à ce sujet : passionnant ! 26 octobre 2012
Il a été écrit par un chimiste, spécialiste de géochimie organique pétrolière, à Elf Aquitaine production, où il occupait le poste d’expert. De l’étude des roches aux bitumes archéologiques, il n’y eût qu’un pas. Le bilan présenté synthétise plus de vingt années d’analyse du bitume de sites archéologiques : Syrie, Turquie, Iran, Iraq, Palestine, Egypte et le Golfe du Paléolithique au moyen Age. Les sculptures de la collection des objets en « mastic de bitume » de Suse, actuellement au Louvre, ont été analysées. La présence de bitume de la Mer Morte, dans les baumes des momies égyptiennes, est démontrée. Le panorama eut été incomplet sans une incursion sur d’autres continents : Olmèques du Mexique, aux Indiens Chumashs de Californie et la civilisation de Jomon au Japon. Une attention toute particulière a été réservée aux illustrations très nombreuses.
Claire König