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L’image de la semaine n°13

 

Un supercontinent polaire        

 

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Cette image représente quelle pourrait être la position des continents à la surface de la Terre d’ici à une centaine de millions d’années. D’après les calculs réalisés par des géophysiciens américains, les Amériques devraient fusionner avant de migrer vers le Nord et d’entrer en collision avec l’Eurasie : une masse sur laquelle se grefferont l’Afrique et l’Océanie. Dans ce scénario, c’est la fermeture de l’océan Arctique et de la mer des Caraïbes qui entraînerait par ricochet la formation autour du pôle Nord de ce supercontinent. Il a déjà reçu un nom : Amasia.

La Recherche – n°463 – Avril 2012

R. Mitchell et al., Nature, 482, 208, 2012.

L’image de la semaine n°12

 

Fossilisés en plein vol !        

 

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Il y a quelque 120 millions d’années, un petit ptérosaure était en train d’avaler en vol le petit poisson qu’il venait de pêcher. Il a brusquement été happé par un poisson carnivore qui s’est ensuite pris dans sa membrane alaire. Les trois animaux sont morts et se sont fossilisés ensemble.

Un petit reptile volant – un ptérosaure de l’espèce Ramphorhynchus – s’envolait après une plongée (du bec, du corps ?) tout en avalant un petit poisson, quand un poisson carnivore de 60 centimètres de long – un Aspidorhynchus – sauta pour s’accrocher à son aile. Il n’aurait pas dû : une fois retombé dans l’eau, le Ramphorhynchus se mit à se débattre si vivement que la mince membrane alaire de son aile gauche s’accrocha dans l’entrelacs des dents du poisson carnivore. Oppressé d’être attaché à une proie qui se débattait tant, le poisson se mit lui aussi à fouetter l’eau de sa queue et à donner des coups de tête pour s’en libérer. Mais il ne parvint pas à débarrasser sa gueule de l’aile du ptérosaure, résistante à la lacération puisqu’elle avait évolué pour être à l’épreuve du vol ! Quand le ptérosaure, noyé, cessa enfin de se débattre, l’Aspidorhynchus avait encore la force de le porter, mais de moins en moins celle de tenter de se détacher, surtout que d’autres Aspidorhynchus picoraient déjà dans les chairs de sa proie. Épuisé, il finit par être entraîné vers les profondeurs, où l’oxygène commence à se faire rare ! Une fois au fond, l’asphyxie le tua. En l’absence totale d’oxygène, aucune bactérie ni organisme nécrophage ne put venir consommer les animaux, de sorte que la scène a été figée pour l’éternité géologique.

« Pour La Science » – Actualités 

 – 23/03/2012 – Article de François Savatier.